La mobilité ainsi que la viscoélasticité des structures neuro-méningées ne font plus, depuis quelques années, l’objet de doute chez les thérapeutes. Dans les cas de neuropathies et de syndromes canalaires, des troubles fonctionnels musculo-squelettiques entravent cette biomécanique. Cela induit un manque de vascularisation et une augmentation de mécanosensibilité, qui conduisent à une pathologie neurogène.

S’appuyant sur de nombreuses études anatomiques et d’imageries, David Butler et Michael Shackock (Australie) ont développé les techniques neurodynamiques basées sur la mobilisation des structures neurales périphériques ou médullaires par rapport aux éléments osseux et ostéo ligamentaires avoisinants. Des propriétés dynamiques et visco-élastiques sont en effet indispensables aux nerfs pour leur adaptation aux mouvements ainsi que pour assurer le transport axonal optimal.

Par ailleurs, il existe des zones anatomiques qui sont sources potentielles de conflit par étroitesse des gouttières osseuses ou défilés ostéo-ligamentaires. La levée des obstacles structuraux et tissulaires est indispensable pour rétablir une mobilité du nerf par rapport à son environnement et ainsi une parfaite physiologie.
Les techniques neurodynamiques par une approche rigoureuse et une série des tests validés permettent une approche thérapeutique manuelle structurée et sans cesse évolutive des syndromes canalaires.